Le ciel et l'enfer,

 

'histoire de Black Sabbath ne s'arrête pas là, bien au contraire, une page vient d'être tournée, même si le groupe part à la dérive ; Tony Iommi a repris les choses en mains, il n'est pas décidé à se laisser abattre. Il faut donc un nouveau chanteur pour le groupe. Tony pense tout d'abord à David Coverdale (Deep Purple) même le nom d'un certain Brummy Bill Walker est cité, mais il finira par choisir le providentiel Ronnie James Dio (né Ronald James Padavona le 10 juillet 1948, ex - Elf et Rainbow). Dio est en quelque sorte le sauveur de Black Sabbath qui à l'époque passe déjà pour un vieux groupe dont l'avenir est sérieusement compromis.
Le groupe signe donc un nouveau contrat de management avec Don Arden. Les rumeurs voudraient que Geoff Nicholls remplaçât Geezer Butler qui, à cette époque, ne savait pas trop s'il allait rester dans le groupe. Il n'en est rien, Geoff Nicholls, multi-instrumentiste (il ne faisait au début que du dépannage) devient simplement le cinquième membre de Black Sabbath, et remplace Don Airey (qui lui, rejoindra par la suite Ozzy Osbourne) aux claviers. En fait il semblerait que ce soit Craig Gruber (connaissance de Dio au sein d'Elf) qui aurait enregistré les bandes de basse alors que Geezer avait quitté momentannément le groupe.

De cette nouvelle union, naît au début de l'été 1980, le remarquable neuvième album "Heaven and Hell", enregistré au Criteria Recording Studio de Miami, et produit par Martin Birch (Deep Purple, Rainbow…). C'est une surprise totale qui remet à leur place les détracteurs de Black Sabbath, toute cette presse avide de scoop et de sensations qui à la suite du départ d’Ozzy s’était empressée d’enterrer les pionniers du Heavy Metal. Black Sabbath offre là un de ses meilleurs disques, il demeure une référence de nos jours : le Sab, une nouvelle fois, impose son style et du même coup balaie la concurrence d'un coup de riff. La pochette de l'album sera même plagiée par le "Jump" de Van Hallen quelque temps plus tard.